samedi 17 décembre 2011

psychiatrie politique, l’affaire de heidelberg (s.p.k.)

EN ATTENDANT GODOT L'IMPRIMEUR...



En Allemagne, tout conflit politique, a fortiori toute expérience révolutionnaire, semble devoir se terminer par le recours à la police. Ainsi, la découverte de deux fusils chez des membres du S.P.K. (Sozialistiches Patientenkollektiv : collectif socialiste de patients) a pu fournir un prétexte acceptable pour emprisonner une dizaine d'autres membres, ceux qu'on tenait pour animateurs du groupe de Heidelberg.

Le S.P.K., la plus révolutionnaire et la plus radicale des institutions antipsychiatriques, a cessé d'exister en août 1971. Sa pratique, qui a attiré cinq cents patients dans des conditions plus que difficiles, ne sera pas étouffée par un procès.

Les textes qui composent ce livre sont extraits d'une documentation de quatre cent cinquante pages polycopiées éditée par les étudiants en médecine de Giessen. Une partie du produit de la vente sert à assurer la défense juridique des membres du S.P.K. emprisonnés. La sélection des textes pour l'édition française et la traduction ont été faites sous la responsabilité d'anciens membres du S.P.K.